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Il est un arbre au cimetière Poussant en pleine liberté, Non planté par un deuil dicté, Qui flotte au long d'une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver, Un oiseau vient qui chante clair Sa chanson tristement fidèle. Cet arbre et cet oiseau c'est nous :
Toi le souvenir, moi l'absence Que le temps qui passe recense... Ah, vivre encore à tes genoux !
Ah, vivre encor ! Mais quoi, ma belle, Le néant est mon froid vainqueur... Du moins, dis, je vis dans ton coeur ?
Le livre posthume
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