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Le Cerf que le veneur relance au bois sauvage
Poème de JEAN DE LA CEPPÈDE












Le Cerf que le veneur relance au bois sauvage
Void un fleuve, s'y jette, nage et gaigne le bord.
Christ poursuivy de Juifs, nage aux eaux de la mort,
Les passe, et vient surgir à l'immortel rivage.

Le Cerf hayt le serpent, l'attaque, le ravage,
Le mord et l'engloutit : Christ mortellement mord
Le serpent qui fournit à la mort son breuvage
Cette mort engloutit, et destruict son effort.

11 a (pour ce qu'il est le vivant et la vie)
Cette mort devorée à son estre asservie,
Comme l'estomach change en lait son aliment.

A ce victorieux la trompe prophetique
Comme au Cerf matineux a chanté son Cantique
Et nous semond fidele au mesme compliment.





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