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Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Poème de CLOVIS HESTEAU DE NUYSEMENT












Le vautour affamé qui du vieil Prométhée
Becquette sans repos le poumon renaissant,
Et le vase maudit où le dieu punissant
Envoya nos malheurs au fol Epiméthée,

Celui par qui amont est la pierre portée,
Celui qui altéré vit dans l'eau languissant,
Celles qui vont en vain leurs cuves remplissant,
Ce n'est que fiction à plaisir rapportée.

Les amours d'Herculès et sa brûlante mort,
Le pipeur qui les soeurs déshonora si fort,
Te font avoir pitié d'une menteuse fable.

Mais las ! bouchant les yeux en mon affliction,
Tu feins de n'en rien voir, et sans compassion
Tu tiens pour fabuleux mon tourment véritable.












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