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Il est ainsi de pauvres coeurs  Avec, en eux, des lacs de pleurs,  Qui sont pâles, comme les pierres  D'un cimetière.
  Il est ainsi de pauvres dos  Plus lourds de peine et de fardeaux  Que les toits des cassines brunes,  Parmi les dunes.
  Il est ainsi de pauvres mains,  Comme feuilles sur les chemins,  Comme feuilles jaunes et mortes,  Devant la porte.
  Il est ainsi de pauvres yeux  Humbles et bons et soucieux  Et plus tristes que ceux des bêtes  Sous la tempête.
  Il est ainsi de pauvres gens,  Aux gestes las et indulgents,  Sur qui s'acharne la misère,  Au long des plaines de la terre. 
 Les douze mois
 
 
 
 
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