J'irai dîner chez mon père

J'irai dîner chez mon père

Surprenant huis clos plein de stéréotypes, mais tellement plus vrai que l'insipidité
quotidienne
On parlera du suicide des féministes et de l'opinion anglo-saxonne
dans le refoulé des protagonistes, il y aura des zones d'ombre sur chaque personnage
Un regard tenu pour les silences, des pièces vides qui n'ont rien à voir ensemble, des frontières à traverser de nuit, dans la fumée d'un Davidoff

Avec des nouvelles de l'autre bout du monde, pourquoi fumes tu avec cette gravité ?
Derrière le verre je t'observe, tu dilapides une dernière bouffée en caressant le siège qu'encombrent tes sacs
Mille fois cette incroyable histoire, elle l'avait été ton premier film, des lavis
de lumière grise et blanche sur les planches du Nord
Fluide et vivante elle dessinait des éclairs libres de toute censure, pervertissant les visages dans la comédie des passions

Des amicales mises, ne serais tu pas un faux accord ?, un rendez-vous pour consoler tes larmes
par la grâce d'une narration, trop occupé à retenir les vers,
dont la douleur devient la notre...


lcp 19/05/2010