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Moriarty's blog



Cohorte de pensée

Posté par Moriarty, 16 décembre 2008 · 522 visite(s)

Chanter la beauté à travers tout me paraît aujourd'hui une infamie. Le monde hurle aux quatre points cardinaux, rappelant ainsi qu'il est en croix. Le mal sous toutes les formes possibles envahit cette petite planète perdue dans l'immensité de l'univers. On s'acharne pour des causes diamétralement opposées: des ingénieurs pour les voya...


Jounal d'un con (2)

Posté par Moriarty, 15 décembre 2008 · 548 visite(s)

Je m'abrutis en galvaudant mon argent dans le jeu. Plus je perds, plus je joue. Je ne désire même pas gagner, non, uniquement jouer. Le jeu prend l'esprit. Et l'esprit pris ne pense plus. Je suis entré dans le troupeau depuis qu'Elle eset partie. 'Un seul être vous manque...............' versait Lamartine. Tout le monde se peuple d...


Journal d'un con

Posté par Moriarty, 15 décembre 2008 · 580 visite(s)

Les mots coulent inlassablement, chaque fois autrement mêlés mais chantant toujours la même chanson. Nous sommes là à dire la vie, comme les jeunes mariés, pour le pire et le meilleur. Souvent le pire semble meilleur. Ca ne paie pas le bonheur. Il n'emporte pas les âmes jusqu'au bord des larmes. Et qaund ils ne sont pas occupés à rire ou à regarde...


AMOUR AU GOÜT DE POISON

Posté par Moriarty, 15 décembre 2008 · 552 visite(s)

Dans la grisaille des matins d'hiver Mes yeux ne voient plus en couleur Ce monde qui fut jusqu'hier Les battements de mon coeur. Sans remords, sans rien dire Sans te retourner, tu as claqué la porte Me laissant là. Je n'ai pas pu mourir Et aujourd'hui mon chagrin me porte. L'ivoire de ta peau n'éclaire plus La chambre où l'inso...


Dance me to the end of love

Posté par Moriarty, 25 septembre 2008 · 572 visite(s)

http://fr.youtube.com/watch?v=yIdZ-rRnUkgDanse, je t'en supplie, avec moiOffre-moi ce corps au aboiscorps collé aux coeurs, si fortcoeurs cognant dans les corpsDanse seule avec moiDanse encore pour moiComme en ce printempsQui reste l'unique temps.Jusqu'en l'au-de làJusqu'au dernier jourDansons mon amourDanSe avec moiProjette ton parfum...






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Pascal Quignard - Abîmes


ABÎMES
CHAPITRE XXXIV


urieusement je n'avais jamais regretté un monde. Je n'ai jamais ressenti le désir de vivre dans une époque qui fût ancienne. Je ne puis me désancrer des possibilités actuelles d'inventaire, de disponibilité livresque, d'idéal fracassé, de la sédimentation de l'horreur, de cruauté érudite, de recherche, de science, de lucidité, de clarté.
Jamais le spectacle de la nature sur la terre, étant devenu si rare, n'a été si poignant.
Jamais les langues naturelles ne furent à ce point dévoilées à elles-mêmes dans leur substance involontaire.
Jamais le passé n'a été aussi grand et la lumière plus profonde, plus glaçante. Une lumière de montagne ou d'abîme. Jamais le relief ne fut plus accusé.

La dictée de Mérimée

Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l'amphitryon, fut un vrai guêpier.

Quelles que soient et quelqu'exiguës qu'aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu'étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d'en vouloir pour cela à ces fusiliers jumeaux et mal bâtis et de leur infliger une raclée alors qu'ils ne songeaient qu'à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.

Quoi qu'il en soit, c'est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s'est laissé entraîner à prendre un râteau et qu'elle s'est crue obligée de frapper l'exigeant marguillier sur son omoplate vieillie. Deux alvéoles furent brisés, une dysenterie se déclara, suivie d'une phtisie.

- Par saint Martin, quelle hémorragie, s'écria ce bélître ! À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l'église tout entière.

Les pas - Paul Valéry



Les pas



Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !


Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,


Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas.
Paul Valéry
Extrait de
Poésies - Charmes
éd. Poésie/Gallimard