Au milieu des herbes qu’on dit « mauvaises », le petit bataillon de coquelicots nargue les géraniums et les pétunias captifs, juchés sur une grille, ou bien suspendus à des voûtes de béton armé, qui voudraient donner à l’architecture de l’endroit un air espagnol.
Sur le carrelage, un autre captif, le datura, languit, dans l’attente des fleurs citronnées qui vont couronner son feuillage , tandis que le phallique cactus monte imperturbablement la garde, sous la marquise de verre.
La cloche retentit, au clocher de béton armé : c’est l’avancée du temps, toujours trop lente et toujours trop rapide, tandis que le petit bataillon de coquelicots poursuit son voyage immobile, avant que les froidures de l’automne viennent reléguer au rang de souvenirs ses tiges frêles, et les chants des oiseaux de juin.
Sur le carrelage, un autre captif, le datura, languit, dans l’attente des fleurs citronnées qui vont couronner son feuillage , tandis que le phallique cactus monte imperturbablement la garde, sous la marquise de verre.
La cloche retentit, au clocher de béton armé : c’est l’avancée du temps, toujours trop lente et toujours trop rapide, tandis que le petit bataillon de coquelicots poursuit son voyage immobile, avant que les froidures de l’automne viennent reléguer au rang de souvenirs ses tiges frêles, et les chants des oiseaux de juin.
extrait de Fin de Siècle/Charmes/2000