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Le Temps

Posté par michelconrad, 29 juillet 2011 · 482 visite(s)

Le Temps, ce n'est pas « l'éternel retour », c'est l'impossible retour, comme l'impossible retour d'Orphée vers Eurydice : « on ne retrouve pas deux fois son empreinte dans le bonheur » (Giraudoux). La fleur que je décris, la femme, dont j'évoque, en gémissant, l'indifférence, qu'en sera-t-il, quand je me relirai ?

La fleur sera-t-elle, encore, dans mon jardin, la femme sera-t-elle, encore, dans ma vie ? Cest un « passage » (Montaigne) que la plume saisit, comme le filet de l'entomologiste saisit, au vol, le papillon. Mais il faut prendre garde que l'écriture ne pétrifie ce qui fut vivant, comme il advint d'Eurydice, sous le regard d'Orphée, ou comme les fleurs desséchées, dans les herbiers des botanistes.


H./Ven/29/7/11/11H35





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