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Depuis : Vous seriez

Posté par michelconrad, 02 novembre 2013 · 425 visite(s)

 

Vous seriez près de la fenêtre, les cheveux tirés

en arrière, et vêtue d’un pantalon.

Je vous embrasserais, sur la joue, sans raison.

Nous méditerions le style du vaisselier.

 

Je vous emmènerais dans les champs, où la brume

refermerait, sur nous, ses magiques rideaux.

On se perdrait dans un pays sans amertume,

marchant main dans la main, légers et matinaux.

 

Nous rentrerions au soir, enivrés et farouches,

et nous nous aimerions d’un amour sans regret,

puis vous me parleriez, et moi je ne verrais

que la fossette au coin droit de votre bouche.

 

(Votre voix s’est mêlée aux notes de Chopin

--vous savez cette valse, en mi bémol majeur –

et mon sang s’est ému d’un ancêtre lointain,

vieux noble polonais ou bien pauvre pêcheur).

 

 

 

extrait de Dialogue sans espoir.Besançon/1975

 

 



Source : Vous seriez



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