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Depuis : L'espèce humaine

Posté par michelconrad, 04 décembre 2013 · 539 visite(s)

 
L’espèce humaine est amoureuse du bonheur et du plaisir . De cela seul . Qui est capable d’aimer ? D’aimer un être pour la flamme qu’il peut y avoir dans ses yeux, pour l’encoignure de tristesse, où, à certaines heures, son âme va se jeter ?
Les humains sont avides de bonheur, de plaisir. Mais il y a le temps qui passe. Et le souffle des siècles. Il y a l’éternité qui passe dans le vent, les cloches qui sonnent dans le ciel, le dimanche matin. Il y a ce à quoi il faudra bien revenir . La maladie. La mort. L’oubli.

Et cette solitude à laquelle je me raccroche, dans mon naufrage, cette force d’être seul que, désespérément, je cherche. Il y a, oui, des nids de douceur dans mon âme, où le doux oiseau de l’espoir vient se nicher. Il faudrait tout saccager. Ne plus se permettre de croire. Rien.

Alors, la force viendrait peut-être, lentement, comme mûrit le raisin, comme grandit un enfant. Dans les fûts de chêne, dans les caves de la nuit intérieure, le vin de la force prendrait corps. On pourrait continuer de vivre. On pourrait.

 
 
 
 

extrait de La vie croisée/Nancy/1979

 



Source : L'espèce humaine



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