« Le feu, me dit un paysan, couve longtemps,
dans le foin, trop tôt coupé : un jour, pourtant,
la grange entière flambe, et plus rien ne l’arrête.
La foule des badauds, tout alentour, se presse,
c’est l’heure où l’on revient de l’office du soir... »
--Ainsi l’amour, en nous, longtemps, brûle, en secret,
dans l’ombre, il s’insinue, par maint détour étrange,
puis dévaste la vie, ainsi qu’un feu de grange.
extrait de L'Amour Adoration/Nancy/1980
avec un portrait de l'auteur, par François Ehrhart
Source : "Le feu