Chaque journée dont tu es absente,
j’entre en guerre contre l’Humanité,
je fais la grève de la vie,
je passe mes jours à dormir,
en rêvant que je vais mourir.
Si tu me voyais, durant ces jours-là,
tu volerais à mon secours,
tu jetterais, sur mon cœur, le filet du tien,
pour me remonter, du fond de ce puits,
tu jetterais ton corps sur le mien,
pour m’envelopper de vie,
pour ranimer mon goût de vivre,
et me réconcilier
avec la vie.
Extrait de Nous serons tels des soleils/Luxeuil-les-Bains/1982
Source : Chaque journée