Le ciel est d’un bleu d’encre : les seuls bruits sont ceux des oiseaux qui dialoguent, comme toujours, quand le soir n’en finit pas de tomber ; ensuite, les cygnes se disputeront, sur l’étang voisin. Puis ce sera le silence.
Déjà, ces bruits s’atténuent. Je voudrais ton épaule pour y poser mon front, respirer le parfum que tu y répands, en serrant tes petites mains dans les miennes...
Connais-tu cette douceur des soirs de Juin, et comme lentement la lumière diminue, tandis que le paysage, à travers les rideaux, s’estompe, insensiblement ?
Extrait de Nous serons tels des soleils/Luxeuil-les-Bains/1982
Source : Le ciel