Venezia, Venice, Venedig, Venise...
Le temps a arrêté, là-bas, sa ronde folle,
seules, sur les canaux, glissent quelques gondoles,
dans la ville, où le Beau nous surprend et nous grise...
Les églises, surtout, apportent le reflet
de ces choses d’en haut, ce bonheur subreptice,
et San Giorgio Maggiore, chaque soir, dérivait
d’un voyage immobile, une odyssée factice...
Pour le regard, la ville entière est une fête,
mais, au soleil couchant, c’est un bonheur profond,
quand les vagues se brisent à la Place parfaite,
où mon cœur est resté, au milieu des pigeons...
extrait de Fin de Siècle/Charmes/2000
Source : Venezia