Douce lumière de la rose,
phare à guider nos jours, nos nuits,
si prompte à la métamorphose,
précieuse, comme ce qui fuit :
le jardin, grâce à vous, s'éclaire,
d'une lueur inaperçue,
de ceux qui ne savent que faire,
de la beauté de ce qui fut.
Sur le fleuve du temps, la rose
navigue plus vite que nous :
la mort, elle en sait quelque chose
qui sa chevelure dénoue,
mais le temps qu'encore elle brille,
pour le poète est un éclat
qu'au profond de l'âme, il distille
qu'au profond du coeur, il reçoit.
extrait de L'or du Temps/H./Juin à Sept. 2003
Source : Douce lumière