Le papillon, sur la lavande
figure comme un infini.
Ici et là, la rose ardente
veille sur les fleurs d'ici.
La poule d'eau crie, dans le soir,
sa surprise, quand le clocher
sonne, et tous de célébrer
la lumière, tant qu'on peut voir.
Oiseaux, insectes, virevoltent
et se disent de grands secrets.
L'ombre grandit, arrive en force,
la nuit vient, et son châle frais
va recouvrir tout le jardin.
En attendant, on goûte encore
les derniers reflets jaunes d'or
d'une journée aux doux parfums.
extrait de L'or du Temps/H./Juin à Sept. 2003
Source : Le papillon