Il m’arrive de prendre un mot, entendu, ou lu, par hasard, et de le ramasser comme on ramasse un galet au fond d’une rivière, pour le faire miroiter, encore ruisselant, aux rayons du soleil. En séchant, il redevient grisâtre, mais lorsqu’on l’enchâsse dans l’anneau d’un poème, il garde, quelquefois, ses couleurs vives : c’est l’un des petits miracles de la poésie.
21/11/17
21/11/17
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