On ne songe pas, en regardant un paysage, un être humain, qu’il nous faudra, un jour, en parler au passé, – comme d’autres que nous le feront de nous-mêmes. Un bouquet de vieux saules me fascinait, par sa forme : certains penchaient dangereusement vers la rivière, d’autres vers la prairie, comme un bouquet de fleurs hâtivement assemblé. La nuit dernière, deux de ces saules se sont effondrés dans la rivière.
Des milliers de jours de soleil et de pluie, de neige, de bourrasques, de brouillards, de tempêtes, des milliers de matins d’été, quand chantent les oiseaux, des crépuscules d’or, des nuits de pleine lune, dont ils furent complices, viennent de s’effondrer, en même temps qu’eux-mêmes, dans l’eau qui n’interrompt, en rien, sa valse lente.
Des milliers de jours de soleil et de pluie, de neige, de bourrasques, de brouillards, de tempêtes, des milliers de matins d’été, quand chantent les oiseaux, des crépuscules d’or, des nuits de pleine lune, dont ils furent complices, viennent de s’effondrer, en même temps qu’eux-mêmes, dans l’eau qui n’interrompt, en rien, sa valse lente.
24/12/17
"La rivière" (1/12/17). Tous droits réservés

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