Il est bon que la poésie circule, qu’elle soit transmise d’un être à l’autre, comme, dans la nuit profonde des cavernes, les hommes, pour ne pas mourir, se transmettaient le feu. Car la poésie est affaire de survie : ceux qui l’écrivent, ceux qui la lisent, le savent. Il y a, en elle, un sortilège qui aide à vivre, semblable aux incantations mystérieuses des chamanes, dans les forêts amazoniennes.
Tandis que la poésie de pacotille et d’imposture reste dans l’ombre, sans que personne ne tourne son regard vers elle, comme ces objets insolites et inutiles que l’on trouve sur les trottoirs des « vide-greniers » de nos villages, la poésie de haute mer finit toujours par franchir les embruns : elle passe d’un être à l’autre, d’un continent à l’autre.
Disruptive, elle ne craint pas de faire voler en éclats les règles traditionnelles : comme le « Bateau ivre » dont parle Rimbaud, il lui advient de ne se sentir plus « [guidée] par les haleurs ». Cette poésie-là, est, sans cesse, comme l’amour, « à réinventer ».
Tandis que la poésie de pacotille et d’imposture reste dans l’ombre, sans que personne ne tourne son regard vers elle, comme ces objets insolites et inutiles que l’on trouve sur les trottoirs des « vide-greniers » de nos villages, la poésie de haute mer finit toujours par franchir les embruns : elle passe d’un être à l’autre, d’un continent à l’autre.
Disruptive, elle ne craint pas de faire voler en éclats les règles traditionnelles : comme le « Bateau ivre » dont parle Rimbaud, il lui advient de ne se sentir plus « [guidée] par les haleurs ». Cette poésie-là, est, sans cesse, comme l’amour, « à réinventer ».
3/1/18
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