Ne vois-tu pas que l’instant est un bourgeon sur une branche, une fleur en bouton, et qu’il suffira que tu détournes le regard pour qu’ils s’ouvrent, il suffira que tu reviennes un autre jour pour que la feuille et la fleur soient ouvertes, puis un autre jour encore pour qu’il n’en reste rien, et que ton amour même, dont tu proclames l’éternité, décline doucement comme toute la lumière qui t’entoure, pour que tes doigts s’engourdissent et que te recouvre le grand silence qui attend chacun d’entre nous ?
Alors, écris, proclame ton amour quand il en est temps encore, avant que ta main ne t’obéisse plus et que se perde ton esprit, dis la lumière du printemps, sous le soleil radieux, dans l’air glacé, dans le joyeux tumulte des oiseaux.
Alors, écris, proclame ton amour quand il en est temps encore, avant que ta main ne t’obéisse plus et que se perde ton esprit, dis la lumière du printemps, sous le soleil radieux, dans l’air glacé, dans le joyeux tumulte des oiseaux.
17/4/18