Je marche sous une pluie très fine, presque immatérielle, qui « cherche la neige », tout en me disant que la naissance de la neige, cette cristallisation, infiniment éphémère, mais réelle, nécessite des conditions physico-chimiques particulières, de la même façon qu’une chimie particulière est nécessaire à la préservation des souvenirs dans notre cerveau. Stendhal, lui, dans son livre intitulé « De l’Amour », a évoqué la cristallisation qui préside à la naissance de l’amour.
Pourtant, il ne peut pas ne pas y avoir un point de passage entre toutes ces choses matérielles, ces corpuscules, ces courants électriques, cette mécanique merveilleuse, d'une part, et, d'autre part, ce qu’il faut bien appeler, en nous, « l’âme », mot que les physiologistes, les anatomistes, les neurologues ne prononcent pas, ne l’ayant jamais rencontrée sous leur scalpel, -- mais qui correspond à ce moment indicible où la chenille devient papillon, où quelques mots hâtivement tracés deviennent un poème, qui, échappant à toute destruction, va éclairer la vie de quelques uns, – comme l’âme ne peut pas, elle aussi, quand viendra l’heure de la grande nuit, ne pas s’échapper pour rejoindre, définitivement, l’espace des étoiles.
20/11/18
Pourtant, il ne peut pas ne pas y avoir un point de passage entre toutes ces choses matérielles, ces corpuscules, ces courants électriques, cette mécanique merveilleuse, d'une part, et, d'autre part, ce qu’il faut bien appeler, en nous, « l’âme », mot que les physiologistes, les anatomistes, les neurologues ne prononcent pas, ne l’ayant jamais rencontrée sous leur scalpel, -- mais qui correspond à ce moment indicible où la chenille devient papillon, où quelques mots hâtivement tracés deviennent un poème, qui, échappant à toute destruction, va éclairer la vie de quelques uns, – comme l’âme ne peut pas, elle aussi, quand viendra l’heure de la grande nuit, ne pas s’échapper pour rejoindre, définitivement, l’espace des étoiles.
20/11/18