On porte, éternellement, les blessures de l’enfance, de même qu’on en porte les joies, – comme les blessures et les joies de tout le reste de la vie . La mémoire est le lieu de tous les supplices, le jardin de tous les délices. Rien ne s’efface : l’enfer est là. C’est peut-être le seul : « et heureusement que cette vie est la seule, et que cela est évident, puisqu’on ne peut s’imaginer une autre vie, avec un ennui plus grand qu’en celle-ci » (Rimbaud, 25 mai 1881).
21/3/19



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