Réminiscences
VII
Le voilà, cet insidieux mal être qui s’insinue dans mon esprit… Je l’observe, dans ce miroir trompeur, le regard embué de larmes sans objet.
Mélancolie profonde et enivrantes joies s’entremêlent hermétiquement dans des images floues aux mille reflets contradictoires.
Les cris, ces cris, des coups qui tranchent et une peur qui me tenaille sourdement… Ces mots comme des coups de poignard et la rage qui m’envahit parfois.
Tes larmes, tes hurlements, ces paroles, humiliantes, et l’incessante confrontation à votre haine brute.
Le silence, les lèvres serrées, l’envie de n’être plus, la fuite…
Dehors, la nature et ses bras toujours ouverts, les senteurs entêtantes du mimosa et la douce chaleur caressante du printemps…
Dehors le bonheur de rire et de courir dans ces espaces souriants, sous le ciel menteur et sa lumière écrasante qui balaie tout de sa force intransigeante.
Dehors vos sourires, une petite école comme un refuge où je bois à une source salutaire.
Mais ce mur, ce mur qui me sépare irrémédiablement… de vous, d’eux, de moi, de tout.
- silver, M. de Saint-Michel et Loup-de-lune aiment ceci