
N'ont jamais eu sur elle aucune emprise.
Pluies, neiges et vents l'ont heurtée
De leurs attaques imprécises
Flagellant ses flancs, ses volets
Sans la laisser moins insoumise.
Le temps déferle sans fin et s'épuise
Sur son toit de fines ardoises grises.
Des pierres lourdement posées
Conservent l'empreinte incomprise
Des ancêtres qui l'ont peuplée,
Ainsi qu'une sorte d'église.
Une modeste ferme ancrée
Dans un coin d'Auvergne oublié
Que les soleils couchants déguisent
De leurs halos dorés aux teintes indécises...
Abandonnée, elle s'enlise
Dans des souvenirs ensablés.
Elle attend- divine surprise-
Qu'on délivre ses doux secrets,
Que quelqu'un pose ses valises
Et se penche sur son chevet...
13 mai 2021
- LisAbelle, M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci