Quel air, à mon insu, endolorit mes failles ?
Une insatiable soif s’immisce en mes entrailles.
Soudain ensorcelée par ce chant, je m’efface
Jusqu’à ne me vouloir plus qu’une infime trace.
D’où sourd cette lueur ineffable qui danse ?
Peut-être des émois de la plus tendre enfance,
Ou bien de longs sanglots qui ricochent au loin,
M’entraînant, souverains, vers ce sombre refrain ?
Une incurable plaie qui diffuse son mal,
Un amour éperdu dont je suis le féal ?
Ô sources méconnues d’une soif singulière,
Intarissable espoir d’une âme salutaire !
Ce doux lien si lointain me cisaille le cœur
Et fait naître en mon sein des rêves ravageurs
Cependant que je tends mes pâles mains fiévreuses
Vers l’horizon fuyant, confiante et oublieuse…
22.07.2022
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci