Quelle malédiction
A broyé ton enfance,
Noyé ton existence
De ces lamentations ?
Vers quel horizon noir
As-tu cherché refuge ?
Pourquoi ce désespoir,
Cet obsédant déluge
De plaintes, de rancœurs
De haine et de terreur ?
Un gouffre sans limite
A aspiré ta vie,
Sans cesse tu récites
Ta triste litanie.
Tes jours furent scandés
De cris, de pleurs, d'aigreurs,
De rires déchirés,
De mots accusateurs,
De joies vite étouffées.
Tu as bâti des murs,
Remparts infranchissables,
T'éloignant de l'azur
Vers de funestes sables
Où s'enlise ton cœur,
Où s'embourbe ton âme,
Cultivant le malheur
Et créant mille drames.
Éternelle victime
Aux maux inconsolables,
Du fond de ton abîme
Aux parois redoutables,
Un miroir déformant
Corrompt ton paysage.
Dans ton enfermement
Seul le noir s'envisage.
Nul éclat de bonheur
N'éclaire tes rivages.
Tes plaintes et tes peurs
Tuent tout riant visage.
De tes volets fermés,
Tu chasses la lumière,
Seul a droit de cité
Ton langoureux calvaire.
Pourtant, obstinément,
Au fond de ma mémoire,
Subsistent, bien vivants,
Des lambeaux dérisoires,
Parenthèse inviolée
De joies entremêlée,
Car tu aimais les fleurs
Et tes humbles montagnes,
Ton jardin de cocagne,
Promesses de bonheur.
Pardon de n'avoir pu
Voir la flamme ténue
Dans les marasmes fades
De tes pensées malades,
Quand toute main tendue
Écorchait ton naufrage,
Et, toute honte bue,
J'ai quitté ton sillage.
A travers un voile de larmes,
Les soleils obstrués de pleurs,
Les ciels bleus teintés de malheur
Ont sonné les pires alarmes,
Terni les plus vives couleurs
Et m'ont fait fuir vers un ailleurs.
A ma mère, 3 novembre 2023
A broyé ton enfance,
Noyé ton existence
De ces lamentations ?
Vers quel horizon noir
As-tu cherché refuge ?
Pourquoi ce désespoir,
Cet obsédant déluge
De plaintes, de rancœurs
De haine et de terreur ?
Un gouffre sans limite
A aspiré ta vie,
Sans cesse tu récites
Ta triste litanie.
Tes jours furent scandés
De cris, de pleurs, d'aigreurs,
De rires déchirés,
De mots accusateurs,
De joies vite étouffées.
Tu as bâti des murs,
Remparts infranchissables,
T'éloignant de l'azur
Vers de funestes sables
Où s'enlise ton cœur,
Où s'embourbe ton âme,
Cultivant le malheur
Et créant mille drames.
Éternelle victime
Aux maux inconsolables,
Du fond de ton abîme
Aux parois redoutables,
Un miroir déformant
Corrompt ton paysage.
Dans ton enfermement
Seul le noir s'envisage.
Nul éclat de bonheur
N'éclaire tes rivages.
Tes plaintes et tes peurs
Tuent tout riant visage.
De tes volets fermés,
Tu chasses la lumière,
Seul a droit de cité
Ton langoureux calvaire.
Pourtant, obstinément,
Au fond de ma mémoire,
Subsistent, bien vivants,
Des lambeaux dérisoires,
Parenthèse inviolée
De joies entremêlée,
Car tu aimais les fleurs
Et tes humbles montagnes,
Ton jardin de cocagne,
Promesses de bonheur.
Pardon de n'avoir pu
Voir la flamme ténue
Dans les marasmes fades
De tes pensées malades,
Quand toute main tendue
Écorchait ton naufrage,
Et, toute honte bue,
J'ai quitté ton sillage.
A travers un voile de larmes,
Les soleils obstrués de pleurs,
Les ciels bleus teintés de malheur
Ont sonné les pires alarmes,
Terni les plus vives couleurs
Et m'ont fait fuir vers un ailleurs.
A ma mère, 3 novembre 2023
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
Un texte douloureux...
Certains êtres sont pris dans une spirale négative, un enfermement à vie, sans porte de sortie.
Pour ceux qui vivent dans leur sillage, il est très difficile de s'en défaire et de trouver pour soi, à défaut de réussir à la communiquer à autrui, cette force intérieure qui permet d'échapper à la noirceur pour goûter à "un ailleurs".
Partir est parfois la seule possibilité que l'on a de pouvoir se sauver soi-même... Une décision déchirante mais salutaire.