C'était en février. Les flots se retiraient
Des abords de la digue, usés par quelques rides.
La ville et sa fatigue éternelle, impavides,
S'endormaient doucement. Les voiles soupiraient.
L'estacade déserte allongeait sur le sable
Son bras désespéré de chagrin et d'amour,
Faisant un pont inerte étendu sans retour
Vers l'immensité grise ouverte et désirable.
Un homme au regard triste attendait une femme
Entre le ciel et l'eau - un ailleurs, nulle part -
Comme on prend un bateau pour un nouveau départ
Quand on quitte la terre et son rivage infâme.
Il vit courir vers lui l'ombre claire d'un ange,
Son sourire à la brise au souvenir d'hier;
Un soupir: "Mein Lieber !", son souffle: "Ich bin hier !".
Oh qu'il est doux d'aimer et comme il est étrange !
En long manteau d'hiver bleu vert, la mer du Nord
Aux nuages rêveurs dérivant vers Ostende
Contait de ces amants l'ineffable légende:
Ils seraient à Anvers et ne seraient pas morts
Des abords de la digue, usés par quelques rides.
La ville et sa fatigue éternelle, impavides,
S'endormaient doucement. Les voiles soupiraient.
L'estacade déserte allongeait sur le sable
Son bras désespéré de chagrin et d'amour,
Faisant un pont inerte étendu sans retour
Vers l'immensité grise ouverte et désirable.
Un homme au regard triste attendait une femme
Entre le ciel et l'eau - un ailleurs, nulle part -
Comme on prend un bateau pour un nouveau départ
Quand on quitte la terre et son rivage infâme.
Il vit courir vers lui l'ombre claire d'un ange,
Son sourire à la brise au souvenir d'hier;
Un soupir: "Mein Lieber !", son souffle: "Ich bin hier !".
Oh qu'il est doux d'aimer et comme il est étrange !
En long manteau d'hiver bleu vert, la mer du Nord
Aux nuages rêveurs dérivant vers Ostende
Contait de ces amants l'ineffable légende:
Ils seraient à Anvers et ne seraient pas morts
J'ai lu les commentaires tpl mis sur ce poème...
Pourquoi as tu répondu et la marée s'en va avec elle....
Reviens vite mon tendre amour, qu'importe le rivage du moment que je suis avec toi.