Je suis une énergie pensante
Et je virevolte comme un papillon.
Enfin libre comme l'air,
Détaché de ce corps encore tout chaud,
Cette matière imposée de l'école de la vie,
Je passe du coq à l'âne,
De la montagne à la rivière,
Des cheveux d'or d'une suédoise,
Aux beaux yeux noirs d'une marseillaise.
Adieu mes amours, mes haines,
Mes joies et mes peines d'ici-bas !
Côtoyant ces paradis terrestres,
Ces sentiers verdoyants une ultime fois,
Je m'en vais rejoindre, bondissant,
L'immense et lumineuse masse des âmes,
L'intelligence collective qu'on nomme Dieu.