Laconismes I : divers
été commençant
odeur des foins coupés
aux narines de l'homme
retranché de son enfance
***
avancer
lilas couleur de rouille
le chariot printanier grince
sur la route de l'été
***
papillon
éclair
de tulle blanc
dans le ciel émeraude
des frondaisons
***
cimetière
cette croix de soleil
qui prosterne les marbres
où se corrodent les années vécues
***
traversée
il est un tempo d'îles impromptues et suaves
au périple de mes prunelles
pleurant leurs larmes de proue
***
subit
papillon
errant lacté
qui t'évanouis
avec mes prunelles
dans une lampée d'herbe
***
accord
la corolle rose
qui a percé la clôture
prodigue son parfum
à ma pensée d'affranchissement
***
blessure d'étoile
coquelicots épars
le soleil
au zénith
fait ce rêve
de saigner en fleurs
à l'image de l'homme
***
vallon
pour quelle soif matutinale
cette coupe de sylves
et de pâtures
qui s'emplit de brume
jusqu'au bord du bleu
***
métamorphose
ma pensée mélancolique
devenue nacelle
entre les berges frémissantes
***
réconfort
persévérance des élytres
à la brune ventée
le pas qui fut si las
contrepointe la voie du retour
***
poème
sur le papier lumière
de l'aube
les mots ont transfiguré
leur encre
***
pleurer
dans mes limbes lacrymaux
l'eau déjà rêve à son poids d'iris
devant la goutte de pluie
que retient encore
au comble de sa courbure
l'arceau végétal
***
Loup-de-lune
été commençant
odeur des foins coupés
aux narines de l'homme
retranché de son enfance
***
avancer
lilas couleur de rouille
le chariot printanier grince
sur la route de l'été
***
papillon
éclair
de tulle blanc
dans le ciel émeraude
des frondaisons
***
cimetière
cette croix de soleil
qui prosterne les marbres
où se corrodent les années vécues
***
traversée
il est un tempo d'îles impromptues et suaves
au périple de mes prunelles
pleurant leurs larmes de proue
***
subit
papillon
errant lacté
qui t'évanouis
avec mes prunelles
dans une lampée d'herbe
***
accord
la corolle rose
qui a percé la clôture
prodigue son parfum
à ma pensée d'affranchissement
***
blessure d'étoile
coquelicots épars
le soleil
au zénith
fait ce rêve
de saigner en fleurs
à l'image de l'homme
***
vallon
pour quelle soif matutinale
cette coupe de sylves
et de pâtures
qui s'emplit de brume
jusqu'au bord du bleu
***
métamorphose
ma pensée mélancolique
devenue nacelle
entre les berges frémissantes
***
réconfort
persévérance des élytres
à la brune ventée
le pas qui fut si las
contrepointe la voie du retour
***
poème
sur le papier lumière
de l'aube
les mots ont transfiguré
leur encre
***
pleurer
dans mes limbes lacrymaux
l'eau déjà rêve à son poids d'iris
devant la goutte de pluie
que retient encore
au comble de sa courbure
l'arceau végétal
***
Loup-de-lune
- M. de Saint-Michel, bɔētiane et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci