à la disparue
j'ai crié là ton nom de femme
à chaque porte s'ouvrant
à chaque silence érigé de nouveau
tu ne serais plus dans ta maison
cette présence qui m'avivait
ces cahiers
que tu confectionnais toi-même
avec les feuilles du hasard
et le ligot de la parque meurtrie
pour les épanchements de ton cœur
greffé sur la nuit miraculée
ces cahiers
je les ai cherchés
dans la béance des tiroirs
je les ai cherchés
à en éventrer le secret de tes coffres
à en élucider l'arcane de tes sépulcres
instants
de bois
de carton
de métal
vides
à en épuiser mes pupilles
j'étais cet assembleur d'abîme
l'hiver s'affalait aux vitres
dans sa pelisse de rideaux pourpres
l'âtre murmurait ta silhouette
j'avais taillé dans un morceau de chêne
une louve
pour qu'elle rôdât un peu moins
au fond de ton bois dolent et sauvage
sous une lune
de poutres noires et de lustre
devant ses yeux immobiles
je te savais assise
avec ton cri d'aquarelle
la bête en braise grésille
à ses purs linéaments
voudraient se suspendre mes larmes
comme fait aux fils
juste après le linge tôt rentré
la première pluie d'été
c'était courir loin de là
loin de la maison
c'était courir à la forêt
où l'inextinguible refuge de cimes
encore une fois
t'aurait gîtée
c'était courir
que je devins tout entier
entre la disparue
et la quête
c'était ce corridor de glace
et d'enjambées éperdues
que soufflait le grand vent dans le manoir du monde
ce feu ton escale
et sur l'incandescence
la nuit cendrée
de tes poèmes
des syllabes survivent
sur un papier
déréel
pour un lecteur
impossible
toute une lisière filigrane l'horizon
et de la couleur de l'occire
cette louve qui vient hurler
la nuit
a des saillies
pour chacun des mes élans
au grand pays du ciel
on s'est égaré
avec des pas d'étoiles
j'ai crié là ton nom de femme
à chaque porte s'ouvrant
à chaque silence érigé de nouveau
tu ne serais plus dans ta maison
cette présence qui m'avivait
ces cahiers
que tu confectionnais toi-même
avec les feuilles du hasard
et le ligot de la parque meurtrie
pour les épanchements de ton cœur
greffé sur la nuit miraculée
ces cahiers
je les ai cherchés
dans la béance des tiroirs
je les ai cherchés
à en éventrer le secret de tes coffres
à en élucider l'arcane de tes sépulcres
instants
de bois
de carton
de métal
vides
à en épuiser mes pupilles
j'étais cet assembleur d'abîme
l'hiver s'affalait aux vitres
dans sa pelisse de rideaux pourpres
l'âtre murmurait ta silhouette
j'avais taillé dans un morceau de chêne
une louve
pour qu'elle rôdât un peu moins
au fond de ton bois dolent et sauvage
sous une lune
de poutres noires et de lustre
devant ses yeux immobiles
je te savais assise
avec ton cri d'aquarelle
la bête en braise grésille
à ses purs linéaments
voudraient se suspendre mes larmes
comme fait aux fils
juste après le linge tôt rentré
la première pluie d'été
c'était courir loin de là
loin de la maison
c'était courir à la forêt
où l'inextinguible refuge de cimes
encore une fois
t'aurait gîtée
c'était courir
que je devins tout entier
entre la disparue
et la quête
c'était ce corridor de glace
et d'enjambées éperdues
que soufflait le grand vent dans le manoir du monde
ce feu ton escale
et sur l'incandescence
la nuit cendrée
de tes poèmes
des syllabes survivent
sur un papier
déréel
pour un lecteur
impossible
toute une lisière filigrane l'horizon
et de la couleur de l'occire
cette louve qui vient hurler
la nuit
a des saillies
pour chacun des mes élans
au grand pays du ciel
on s'est égaré
avec des pas d'étoiles
- M. de Saint-Michel, bɔētiane et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci