
tu marches sur les voies du monde
avec tant de sérénité
sans dévier
sans hésiter
ni les carrefours ni les merveilles
ne te tourmentent
je lui disais :
c'est que j'ai fait jour après jour
de mon souffle
un fil
de plus en plus solide
et mes pensées
comme des mains
ne le lâchent plus
il dévide la trajectoire exacte
de la vie
qu'il m'est donné de vivre
sans jamais se tendre à l'excès
et sans jamais devenir lâche
il traverse les brumes
comme les voiles de soleil
les pierres brûlantes
des déserts qui purifient
comme les terres de neige
des campagnes qui retrouvent
elle aura dit enfin
mais pour elle-même :
je n'ai pas su
te suivre plus longtemps
ta route était si certaine
et si convaincue
je n'ai pas pu te suivre
plus longuement
tu t'es évanoui
dans le lointain
je pris un moment
pour ton fil
le dernier rayon du soir
je t'ai cherché
dans ma nuit
dans ma nuit
je t'ai crié
jusqu'à la perte de l'haleine
- hasia, M. de Saint-Michel, FlorentM et 1 autre aiment ceci
Très joli!
hasia