I
Le simulacre de poignard et de cimeterre
chaque trait jusqu'aux plus effilés
se résolvait en ton poème
il ne vint plus que l'eau des prunelles sur le papier de riz
avec sa transparence pour le bûcher des encres
et la dernière feuille a neigé de mes mains sans printemps
puis le grand pays blanc
où je la rêvai ubique
exténue mon vagabondage
la conviction du chemin
repose
profonde
pour doubler désormais mes empreintes
voici vaporeux mon pas seul qui retourne
II
Ce vieux banc de bois réappris par ma halte
un souffle des nourritures en sommeil
ou la bourrasque fortuite
et l'arbre qui le côtoie s'éparpille
en prosternant ses roses faîtières à peine divulguées
ma rémittence habite son calque de pétales
toutes paupières ignées
soir après soir
les soleils fabulent
à l'étal de ma patience
la criée
du fruit
que nul partage n'attend sur la table
où mes mains récoltantes le glissent
III
Quand je m'éprouvai entre le ciel et le champ
comme un funambule d'éther
sur la ligne séparant leurs bleus symétriques
j'inclinai l'urne blanche
et tes cendres qui linéamentaient un phénix
touchèrent au firmament des lavandes
puis s'y étonner encore une fois
toute une après-midi de sud
et de serments sans inflexion
d'un ruban de toujours
je noue
ma pensive cueillette
le même parfum descend des porte-bouquets de l'espace insensé
où le feu imitant mes fièvres te fit impondérable
- bɔētiane, FlorentM et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci
Une absence linéamentée avec la délicatesse d'une plume, d'un duvet
voire le pinceau fin ou le couteau du peintre.
Parfums et fièvres insensés s'élevant
jusqu'au "firmament des lavandes."
Belle journée!
hasia