La neige oblique exagérait
reblanchissant toujours
le courbe sillon de vitre
supplié par mon gant
pour revoir le rose et l'or
sous lesquels s'étendait ta dépouille
où le corbillard s'évanouit
convergeait la cité de flocons
soustraite fantomale à la collation des autres
j'ai cherché un chemin insolite
une venelle encline au vague du sang
mes repaires mes axiomes
mes écoles mes étais
la polychromie de la mémoire
dans le creuset de la déréliction,
j'écoutais le soliloque du sombre
Avril sur les éreintements
revint ruisseler
et chaque goutte réfracta la lumière
à l'aune de ma propre dispersion
par cette même effervescence
qui t'avait fait ouvrir ta maison
à l'étrangère filoutée
et déployer tes nourritures
sur le grand lys de la nappe
et border le lit frais
parmi les candeurs de la chambre cédée
par cette même munificence
l'arc septuple se partageait
violet rendu à la laine de la couverture
minutes merveilleuses des sommeils coïncidés
le signet du florilège retrouve l'indigo
le long duquel un poème mire les amants dans sa licence
le bleu retourne à l'encre des billets
et aimer enlumine le manuscrit des bagatelles sacrées
au seuil de la gare ton bagage fige cette restitution du vert
et par-dessus, l'un pour l'autre, nos tout premiers regards
avec le cerf-volant sur l'allégresse de Zhoushan
renouent les arabesques du jaune
grands rideaux fermés qui vont se rallumant
aubes et midis s'orangent en nos paresses impeccables
le foulard sur ta gorge refait son beau nœud de rouge
cependant qu'à travers décembre se réunissent nos mains
lent effacement de l'arc
prononciation sidérante
de chaque souvenir
Ô jardin !
aux confins de l'éperdument de la vagabonde
on s'y divertit dans un silence essentiel et ravissant
on y tourne un jouet
disque blanc
qui ralentit
jusqu'à la réapparition colorée de sept angles égaux
à l'émerveillement des enfants
au recommencement du geste menant des couleurs
au blanc
du blanc de la neige
à l'ombre du soir qui borne
j'accepte le charme impérieux des métamorphoses
reblanchissant toujours
le courbe sillon de vitre
supplié par mon gant
pour revoir le rose et l'or
sous lesquels s'étendait ta dépouille
où le corbillard s'évanouit
convergeait la cité de flocons
soustraite fantomale à la collation des autres
j'ai cherché un chemin insolite
une venelle encline au vague du sang
mes repaires mes axiomes
mes écoles mes étais
la polychromie de la mémoire
dans le creuset de la déréliction,
j'écoutais le soliloque du sombre
Avril sur les éreintements
revint ruisseler
et chaque goutte réfracta la lumière
à l'aune de ma propre dispersion
par cette même effervescence
qui t'avait fait ouvrir ta maison
à l'étrangère filoutée
et déployer tes nourritures
sur le grand lys de la nappe
et border le lit frais
parmi les candeurs de la chambre cédée
par cette même munificence
l'arc septuple se partageait
violet rendu à la laine de la couverture
minutes merveilleuses des sommeils coïncidés
le signet du florilège retrouve l'indigo
le long duquel un poème mire les amants dans sa licence
le bleu retourne à l'encre des billets
et aimer enlumine le manuscrit des bagatelles sacrées
au seuil de la gare ton bagage fige cette restitution du vert
et par-dessus, l'un pour l'autre, nos tout premiers regards
avec le cerf-volant sur l'allégresse de Zhoushan
renouent les arabesques du jaune
grands rideaux fermés qui vont se rallumant
aubes et midis s'orangent en nos paresses impeccables
le foulard sur ta gorge refait son beau nœud de rouge
cependant qu'à travers décembre se réunissent nos mains
lent effacement de l'arc
prononciation sidérante
de chaque souvenir
Ô jardin !
aux confins de l'éperdument de la vagabonde
on s'y divertit dans un silence essentiel et ravissant
on y tourne un jouet
disque blanc
qui ralentit
jusqu'à la réapparition colorée de sept angles égaux
à l'émerveillement des enfants
au recommencement du geste menant des couleurs
au blanc
du blanc de la neige
à l'ombre du soir qui borne
j'accepte le charme impérieux des métamorphoses
- Esterina, M. de Saint-Michel, Hattie et 2 autres aiment ceci
Et toujours ces voyages intérieurs impressionnistes, impressionnants qui font vivre les profondeurs
et réveillent -la vie arc-en-ciel- des couleurs qui se pressent et finalement
se mêlent jusqu'au blanc de la neige ...
Très beau poème!
hasia