Si malingre sur les rochers de la rive
sa peur désormais un foulard de soie dénoué
à même le vent
son sang malade cette voile blanche
continûment contre la pourpre ouatée du lointain
quand se confirme tout autour d'elle
la dernière fête de l'été
elle sent revenir le monstre exilé dans ses os
et elle esquisse le geste qui violente
avec la hurlée qui laisse seul
mais de rythmes et d'alcools la foule se cuirasse
...............................................................................
Son pas véloce et vaincu dans les rues innommables
les premiers luminaires acquis aux cheveux d'or
ruissellent le long de son corps
le jardin précise les lignes de son épuisement
devant la si ancienne bâtisse
qui joue à être son château d'enfance
le jardin mais aucun des bancs fallacieux
qui cernent le bassin et sa naïade de fer bleuissant
elle marche vers l'angle ravisseur
et s'étend sur l'étroit escalier
dont une lampe finement treillissée safrane la pierre
de son visage de neige elle attend la fonte
et elle lui parle
à la leucémie
comme à une féale
des décisives cavales
elle dit qu'elle voit ici
la couleur exacte de sa douleur et de sa solitude
qu'ainsi partagées
qu'ainsi déposées sur la nuit
comme le feu de l'âme sur l'encre du poème
elles ont moins d'empire en elle
les marches qui montent
et celles qui descendent
ne la concernent plus
elle s'endort au milieu de l'escalier de safran
À l'aube avec sa vie
s'éteint la lampe niellée de proies
sa peur désormais un foulard de soie dénoué
à même le vent
son sang malade cette voile blanche
continûment contre la pourpre ouatée du lointain
quand se confirme tout autour d'elle
la dernière fête de l'été
elle sent revenir le monstre exilé dans ses os
et elle esquisse le geste qui violente
avec la hurlée qui laisse seul
mais de rythmes et d'alcools la foule se cuirasse
...............................................................................
Son pas véloce et vaincu dans les rues innommables
les premiers luminaires acquis aux cheveux d'or
ruissellent le long de son corps
le jardin précise les lignes de son épuisement
devant la si ancienne bâtisse
qui joue à être son château d'enfance
le jardin mais aucun des bancs fallacieux
qui cernent le bassin et sa naïade de fer bleuissant
elle marche vers l'angle ravisseur
et s'étend sur l'étroit escalier
dont une lampe finement treillissée safrane la pierre
de son visage de neige elle attend la fonte
et elle lui parle
à la leucémie
comme à une féale
des décisives cavales
elle dit qu'elle voit ici
la couleur exacte de sa douleur et de sa solitude
qu'ainsi partagées
qu'ainsi déposées sur la nuit
comme le feu de l'âme sur l'encre du poème
elles ont moins d'empire en elle
les marches qui montent
et celles qui descendent
ne la concernent plus
elle s'endort au milieu de l'escalier de safran
À l'aube avec sa vie
s'éteint la lampe niellée de proies
- hasia, M. de Saint-Michel, bɔētiane et 2 autres aiment ceci
Profond.
Envoûtant.
Mystérieux et beau!
hasia