Sur l'immuable ardoise du ciel
elle aura lu le soleil abdiqué
les souffles
las de l'automne classique
des sèves mortes réputées le simulacre du feu
prirent la couleur de ses longs cheveux
d'un pas serein, égal
elle éloignait la demeure
au-delà du ruisseau
au-delà des pâtures
où gouttait la clarine
un chien tantôt la distançait
tantôt la rejoignait
rapportant ses crocs humides à l'orée du sourire
au fort de sa course
il semblait une encre vive
sur l'émeraude des tréflières
sur l'ocre des labours
une encre qui se serait délivrée
des signifiants d'un potentat
D'un pas serein, égal
les yeux fixés sur un point du tréfonds
elle escamotait la demeure
la chambre sous le toit
son capharnaüm de cahiers, de plumes
de cires fantastiques, de glossaires, de papiers nomades
de regrets parmi les ambres des liqueurs renversées
la besogne inexorable d'un roman d'amour
où chaque harmonie extraite de la mine lexicale
témoigne de la peur d'aimer
un geste déjà
mais tributaire de mains si moindres
un geste se sera engagé
à ce que la consomption advienne
or de faîte en faîte
de hallier en hallier le vent s'était approché
avait possédé la charpente jusqu'à la sensation de ruine
comme le ravisseur omniscient que l'on espère depuis longtemps
Son pas serein, égal
meurt soudain au bord du champ
au sommet du corps immobile
dans ses longs cheveux détachés
une part de l'émoi des feuilles lancéolées
et des barbes d'épis
dans ce bruit de mer et de flamme mêlées
toujours recommence une réponse
au cri de la complexion
y basculer
de tout le poids
de la récolte rêvée
Seule
l'encre si pure du grand chien noir
rejaillira
de son intensité viendra la nuit qui pluvine
Avec une voix toujours murmurante
du vieillard qui s'étonne à l'enfant qui s'émerveille
on raconte qu'au retour de l'automne
un hurlement profond comme la vallée
est le principe du vent inépuisable
qui échevelle le maïs
elle aura lu le soleil abdiqué
les souffles
las de l'automne classique
des sèves mortes réputées le simulacre du feu
prirent la couleur de ses longs cheveux
d'un pas serein, égal
elle éloignait la demeure
au-delà du ruisseau
au-delà des pâtures
où gouttait la clarine
un chien tantôt la distançait
tantôt la rejoignait
rapportant ses crocs humides à l'orée du sourire
au fort de sa course
il semblait une encre vive
sur l'émeraude des tréflières
sur l'ocre des labours
une encre qui se serait délivrée
des signifiants d'un potentat
D'un pas serein, égal
les yeux fixés sur un point du tréfonds
elle escamotait la demeure
la chambre sous le toit
son capharnaüm de cahiers, de plumes
de cires fantastiques, de glossaires, de papiers nomades
de regrets parmi les ambres des liqueurs renversées
la besogne inexorable d'un roman d'amour
où chaque harmonie extraite de la mine lexicale
témoigne de la peur d'aimer
un geste déjà
mais tributaire de mains si moindres
un geste se sera engagé
à ce que la consomption advienne
or de faîte en faîte
de hallier en hallier le vent s'était approché
avait possédé la charpente jusqu'à la sensation de ruine
comme le ravisseur omniscient que l'on espère depuis longtemps
Son pas serein, égal
meurt soudain au bord du champ
au sommet du corps immobile
dans ses longs cheveux détachés
une part de l'émoi des feuilles lancéolées
et des barbes d'épis
dans ce bruit de mer et de flamme mêlées
toujours recommence une réponse
au cri de la complexion
y basculer
de tout le poids
de la récolte rêvée
Seule
l'encre si pure du grand chien noir
rejaillira
de son intensité viendra la nuit qui pluvine
Avec une voix toujours murmurante
du vieillard qui s'étonne à l'enfant qui s'émerveille
on raconte qu'au retour de l'automne
un hurlement profond comme la vallée
est le principe du vent inépuisable
qui échevelle le maïs
- hasia, FlorentM et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci
De trouvailles en signes cryptés,
les couleurs assourdies offrent une touche
exceptionnelle à ce poème, profond et ciselé,
avec un soin exquis!
Amitié.
hasia