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Les statues d'arrière-saison

Posté par Loup-de-lune, 30 octobre 2015 · 978 visite(s)

Pour dérober leur base un gazon flambe et dore
sous les grands lacis noirs où doutent les aubiers
et de tout son miracle un seigneur topiaire
profile leur désinvolture sur son château vert
qui fiche quatre tours dans le siège du temps
Ce que furent nos mains longanimes leur est dévolu
par mille orages améthyste et ardoise ouvragés en ciels d'étoiles
nos propres paupières closes les transfigurent
ils savent l'abandon de nos demi-visages au creuset du baiser
et leur étreinte ne lénifiant aucune sépulture
prolonge notre désir humain jusqu'au minéral clair



                                                         Sous un ciel oriental, améthyste et gris de payne, constellé

                                    on se plaît à imaginer ces petites mains -longanimes-

                     transfigurant les châteaux de verdure

         en statues magnétiques,

  évocatrices ...

hasia.

Merci pour ce délicieux poème qui semble s'élever au fil des vers, glissant harmonieusement d'un rythme régulier à une indicible liberté dans le fond comme dans la forme !

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