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La Maison de Marianne II : 9-16

Posté par Loup-de-lune, 09 décembre 2017 · 1 424 visite(s)

La Maison de Marianne II : 9-16



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Portrait de femme sur le piano
la musique silhouettée de jeunesse
monte à travers le palissandre
chevelure allégro vivace
grands yeux nocturnes
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Lorsque la maison s'ouvre à l'odyssée de l'air
les cartes postales vont arlequinant le sol
des Indiennes apothéosent le cortège d'un tympan gothique
un angle de sayon débleuit une mer
une enfant musicale survole un éclat manuscrit
Rocamadour s'avitaille au poissonneux verger
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Les foulards de Marianne emportent l'entrée
mais dans les patères de bois cannelle
de jeunes vivants à son image
leurs cous de neige et de rose éployés
dominent les cascatelles
des années multiformes et polychromes
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Et s'allument les reliures
ce mot de florilège bouturé par l'aurore
les corolles qui depuis peu les effleurent
la nuit les a effeuillées
au pied des rayons sur les arabesques du tapis
empreintes roses d'un voleur de poèmes
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Épanchements diaphanes
orangé jaune et blanc du rideau
dans son silencieux incendie
les matins sceptiques
midi qui désaime
et les soirs moroses
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Fioles et flacons
eaux lilas et flavescentes
sur leur assiette de vermeil
une petite cité odore l'imaginaire
au-dessous du reflet des yeux migrateurs
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Apprivoiseurs au crochet dans un baroque losange
un jeune archer distance son arc
de l'oiseau qui se ravive au creux de sa main
le ciel se recompose en l'amitié des ailes
et sur le carrelage bleu de la salle d'eau
la dernière flèche a fait couler la lumière
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Verts céladon bleus du frêle
blancs enfance des ombres
pour la neige de l'orée virginale et l'arc léger d'un lac
pour la guipure d'un bois et l'éploiement d'un ciel
les paysages dont s'éprit Marianne
fenêtrent le silence
*
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*



Tout élément qui -les- compose me parle, m'attire, me touche...

Les couleurs se disputent la dominante et les harmonies.

Les thèmes nous abreuvent en féminités douces...

Et même l'archer dévie sa trajectoire par soin de l'oiseau parmi le ciel

Et cette apothéose de verts céladon habille les ombres, la neige et son silence

véritable épure des murs  de l'Espace-Temps...

 

Belle soirée à Vous

hasia

Tout élément qui -les- compose me parle, m'attire, me touche...
Les couleurs se disputent la dominante et les harmonies.
Les thèmes nous abreuvent en féminités douces...
Et même l'archer dévie sa trajectoire par soin de l'oiseau parmi le ciel
Et cette apothéose de verts céladon habille les ombres, la neige et son silence
véritable épure des murs  de l'Espace-Temps...
 
Belle soirée à Vous
hasia


... je me trouve si touchée, chère Hasia, de vos mots
qui tant humainement ont visité

qu'ils habitent

qu'ils éprouvent

la demeure des polychromies du sentiment


Avec mon amitié reconnaissante,

Loup-de-lune
Ah, Loup-de-Lune, Difficle de dépasser le ravissement ému pour tacher d'exprimer les profondes et multiples résonnances que sa lecture ( et relecture) éveillent en moi...quand chacun de vos mots et les images qu'ils dessinent avec tant de délicatesse ouvrent des univers si riches de beauté, d'émotions vraies...ces paysages de Marianne qui "fenetrent le silence"... Grand merci à vous pour ce partage Avec mon amitié, Silver

Ah, Loup-de-Lune,

Difficle de dépasser le ravissement ému pour tacher d'exprimer les profondes et multiples résonnances que sa lecture ( et relecture) éveillent en moi...quand chacun de vos mots et les images qu'ils dessinent avec tant de délicatesse ouvrent des univers si riches de beauté, d'émotions vraies...ces paysages de Marianne qui "fenetrent le silence"...

Grand merci à vous pour ce partage

Avec mon amitié,
Silver


...et pourtant chère Silver
votre visite
silhouettée de tant d'humanité
avec ce regard-coeur palpitant
parfait de la Maison de Marianne
le vouloir hospitalier

Avec ma gratitude,

Loup-de-lune

ce quelque chose d'infiniment   a é r i e n

   les courants sont d'air

        flottaison des jours d'antan, d'arias, de parfums

préfixe -é suggérant l'extraction

     _de l'essence

   remontée

         c'est la mémoire du lieu et de son habitant

   envolée

             des objets par le destrier du vent

     comme si le temps était repassé

           dans une géométrie transparente

                                                                   vive

                                                    in-éteinte

 

         >>> silencieux incendie < 3

 

les objets parlent tellement des êtres

       _longtemps après

 

   merci bizheng pour ce tableau vivant

ce quelque chose d'infiniment   a é r i e n
   les courants sont d'air
        flottaison des jours d'antan, d'arias, de parfums
préfixe -é suggérant l'extraction
     _de l'essence
   remontée
         c'est la mémoire du lieu et de son habitant
   envolée
             des objets par le destrier du vent
     comme si le temps était repassé
           dans une géométrie transparente
                                                                   vive
                                                    in-éteinte
 
         >>> silencieux incendie < 3
 
les objets parlent tellement des êtres
       _longtemps après
 
   merci bizheng pour ce tableau vivant



... c'est moi qui témoigne envers vous, chère Boetiane, de ma gratitude... Vous n'avez pas seulement visité la Maison, vous êtes entrée dans les objets et les images qui l'avivent, et vous les avez entendus murmurer le coeur imputrescible de Marianne, vous dont l'œuvre a part aux cristallines paroles qui patientent sous les exigeants silences.

Avec mon amitié admirative,

Loup-de-lune

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