l'ample mauve où s'étendre
délasse des blancheurs d'hôpital
l'escalier
pour bannir un dernier fredon
exauçant par degré un long voeu de silence
la chambre conjugue la fenêtre neigée
avec la lampe des nuits transfixées
les huiles alchimiques
nettes des vieux motifs
éclipsant ce qui cèle et les bois négateurs
atteignent aux lumières aventurières
le rouge dolent a troqué la distance contre le rayon
et sur la tranche du florilège
flamboie la tessiture
dévouée aux poèmes à venir
- Esterina, michelconrad, silver et 3 autres aiment ceci
Votre écriture remplit à merveille la mission qui incombe à toute écriture poétique : elle est salvatrice. Ecrire est une affaire de survie, -- nous le savons. Vous atteignez , dans ce texte, la "tessiture" exacte, celle-là seule qui, dans le creuset du poème, est capable de "flamboyer", au-delà du "dernier fredon", au-delà d'"un long voeu de silence" : la transmutation s'opère, alors, ouvre la voie, sans plus attendre, aux "poèmes à venir".
25 /12/2017
Michel Conrad