avec sa cambriole d'incarnat
s'enfuit la neige féline
l'instant désaliéné
va roborant l'escapade
cette convalescence d'un sud
dans la reverdie pétillée
où le bris considère
le prélude à la corolle
aune le pas d'effaçure
et susciteur des mille ajours
ondoie le soufré des lisières
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Loup-de-lune,
C'est votre poésie adamantine tout entière qui est "vernale", tandis que "s'enfuit la neige", dans sa "cambriole" capitonnée "d'incarnat".
Si "l'instant " est "désaliéné" , c'est que la poésie libère, car l'allégorie sous-jacente , au-delà de celle de "la neige" et de "l'instant", c'est celle de la poésie tout entière, qui est "roborante", qui nous ouvre les chemins buissonniers de "l'escapade", qui nous ouvre l'immense perspective iodée d'un "sud"où la "reverdie" pétille, où tout est "prélude", dans une modification constante des formes, comme la grande marée efface les traces de nos "pas", faisant jaillir la lumière "des mille ajours" sur ce littoral boisé, "soufré" , où vos mots nous ont conduit.
Vous lire , c'est voyager. "Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force." (Céline, exergue du "Voyage au bout de la nuit").
4/4/18.
Michel Conrad