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Vernale

Posté par Loup-de-lune, 04 avril 2018 · 1 085 visite(s)

Vernale


avec sa cambriole d'incarnat
s'enfuit la neige féline

l'instant désaliéné
va roborant l'escapade

cette convalescence d'un sud
dans la reverdie pétillée
où le bris considère

le prélude à la corolle
aune le pas d'effaçure

et susciteur des mille ajours
ondoie le soufré des lisières



Loup-de-lune,

 

C'est votre poésie adamantine tout entière qui est "vernale", tandis que "s'enfuit la neige", dans sa "cambriole" capitonnée "d'incarnat". 

 

Si "l'instant " est "désaliéné" , c'est que la poésie libère, car l'allégorie sous-jacente , au-delà de celle de "la neige"  et de "l'instant", c'est celle de la poésie tout entière, qui  est  "roborante",  qui nous ouvre les chemins buissonniers de "l'escapade", qui nous ouvre l'immense perspective iodée d'un "sud"où la  "reverdie" pétille, où tout est "prélude", dans une modification constante des formes, comme la grande marée efface les traces de nos "pas", faisant jaillir la lumière  "des mille ajours" sur ce littoral boisé, "soufré" , où vos mots nous ont conduit.

 

Vous lire , c'est  voyager.   "Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force." (Céline, exergue du "Voyage au bout   de la nuit").

 

4/4/18.

 

Michel Conrad

Loup-de-lune,
 
C'est votre poésie tout entière qui est "vernale", tandis que "s'enfuit la neige", dans sa "cambriole" capitonnée "d'incarnat". 
 
Si "l'instant " est "désaliéné" , c'est que la poésie libère, car l'allégorie sous-jacente , au-delà de celle de "la neige"  et de "l'instant", c'est celle de la poésie tout entière, qui  est  "roborante",  qui nous ouvre les chemins buissonniers de "l'escapade", qui nous ouvre l'immense perspective iodée d'un "sud"où la  "reverdie" pétille, où tout est "prélude", dans une modification constante des formes, comme la grande marée efface les traces de nos "pas", faisant jaillir la lumière  "des mille ajours" sur ce littoral boisé, "soufré" , où vos mots nous ont conduit.
 
Vous lire , c'est  voyager.   "Voyager, c’est bien utile, ça fait travailler l’imagination. Tout le reste n’est que déceptions et fatigues. Notre voyage à nous est entièrement imaginaire. Voilà sa force." (Céline, exergue du "Voyage au bout   de la nuit").
 
4/4/18.
 
Michel Conrad



... gratitude... à l'égard de ce sensible récit d'un regard qui a pris le temps de " voyager ", et d'en relater ses impressions...

... voyage... son origine " via " signifie " voie "... Si une image
soudaine ou un fulgurant tableau, si une sensation irrépressible à l'orée d'une saison en lumière, peuvent établir souvent le point de départ, ce sont bel et bien les mots qui, ensuite, tracent la voie... Qu'il est bon, qu'il est salutaire de s'abandonner à leur allure, comme on s'abandonne à l'inconscient tutélaire !...


Loup-de-lune
Oooh

Oooh



... grand merci... Je vois le soufré aller et venir entre les trois cercles ainsi offerts aux mille ajours des lisières...

Avec mon amitié,

Loup-de-lune

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