toutefois aux lèvres du voeu
l'énigme de la survivance
n'avait laissé qu'une vaporeuse lettrine...
ces mains en javelles
jusqu'à l'exaucement
qui ouvre une pulpe encore
dans la faim de cristal
dérougit un organisme nouveau
à l'orphelinat des soupirs
le zéphyr vient se désavouer
appuyé contre la lumière verte
où s'assimile un tremblé d'azur et de tuile
s'aile le rose des épanouies
sur le bord de la fenêtre
un instant triste
l'écorce éparse parodie les nuages
mais le parfum sachant mourir à sa sanguine
lesté de la seule exultation d'Homme
déjà touche aux métamorphoses
où se distribue le reliquaire d'un soleil
- michelconrad, silver, M. de Saint-Michel et 2 autres aiment ceci
Loup-de-lune,
Loin d'être une "aqua-tinte" -- car nous sommes sortis des grisailles de l'hiver -- , "Elevation" est, cette fois, le tableau, haut en couleurs, d'un paysage printanier, qui colore "un instant triste", d'une "lumière verte", tandis que se diffuse, à profusion, le bleu éthéré de "l'azur", et que "s'aile le rose des épanouies". On y trouve, aussi, le "parfum" qu'exhale la nature au printemps, quand, à la tombée du soir, "se distribue le reliquaire d'un soleil".
12/4/18
Michel Conrad