Thalassophile
abondamment l'heure
pleut sur la lucarne perplexe
d'une exponentielle fable de mer
le poisson va
espaçant un fauve bois qui le feint
et par-dessous l'oscillation d'imminence
le socle passe l'évident de poussière
dans les entrailles de sa couleur
le verre féal
évince de la satiété
son coupon d'eau
or par l'alternance
qui chérit l'erre nébuleuse des tranquilles
l'embellie imbibe la chambre
et se cristallisent les tissures de nage
cependant que toute la coriacité des tramails
se fond dans le prestige d'un fanal rose
abondamment l'heure
pleut sur la lucarne perplexe
d'une exponentielle fable de mer
le poisson va
espaçant un fauve bois qui le feint
et par-dessous l'oscillation d'imminence
le socle passe l'évident de poussière
dans les entrailles de sa couleur
le verre féal
évince de la satiété
son coupon d'eau
or par l'alternance
qui chérit l'erre nébuleuse des tranquilles
l'embellie imbibe la chambre
et se cristallisent les tissures de nage
cependant que toute la coriacité des tramails
se fond dans le prestige d'un fanal rose
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Loup de lune,
Le contraste est violent, dans ce texte, entre l'immobilité de la chambre et le mouvement incessant de la mer, mais, par la grâce du pouvoir illimité du rêve (que serions-nous, sans lui ?), "l'embellie imbibe la chambre".
En vous relisant , je pense aux vers de René-Guy Cadou (qui n'habitait pas loin de l'océan) : "une dernière lame renversant l'encrier / et la chair qu'on n'a pas fini de supplier"). Votre plume recrée un monde, et c'est , me semble-t-il, l'océan tout entier, qui , à la fin du texte, envahit la chambre, où demeure, victorieux, "le prestige d'un fanal rose" .
Michel Conrad