à travers les os thésauriseurs
onde et pousse la partance
les angles hissés s'ouatinent
recomposant le carré qu'enfle le soupir abscons
au risque s'épanouissant d'une mer innomée
par les intermittences de l'étonnement
oeuvre l'aiguadier troubadour
les derniers photons vont solfiant
le linceul du sombre serein
en spirales se livre le vague
en parturientes arabesques
où se diapre le témoignage des rémiges
un regard taillé dans le paroxysme du trépas
propose au dragon son foyer gemmal
sa foudre satellise la lyre originelle
et continûment au-delà de leurs formes
les lignes silhouettent le charme explorateur
d'angelicielles ailes
ajourent ses abordescentes verticales
s'étoilent les transparences
dont l'orage lisère l'hémérocalle
- Esterina, michelconrad, silver et 3 autres aiment ceci
Loup de lune,
Le 19 avril de cette année 2018, je reçus de Silver ce commentaire à propos de mon poème intitulé "Douceur du soir" : "Et parfois aussi cette douceur, bien qu' illusoire: recevoir vos mots comme s'ils avaient été écrits rien que pour moi...vos poèmes me font souvent cet effet-là et je vous en remercie.". J'ai envie de vous écrire, ce matin, la même chose, et sans doute est-ce le propre de tout texte écrit avec l'encre de l'âme que de parler à l'âme de chacun "comme s'il avait été écrit rien que pour nous".
Il tombe une pluie très douce sur mon village, aujourd'hui 5 juillet, après des jours de canicule et les hémérocalles de mon jardin vont, peut-être, être, eux aussi, "lisèrés par l'orage". Vos poèmes sont aussi une pluie très douce, qui tombe aujourd'hui sur une mer où vogue un "drakkar" , dont la proue est ornée d'une tête de dragon,
Beaucoup de lumière traverse votre texte, où les "photons vont solfiant", où "se diapre le témoignage des rémiges", où étincelle un "foyer gemmal", où passe la "foudre", les "angelicielles ailes" qui "ajourent", tandis que "s'étoilent les transparences".
Après cette lecture, la journée de juillet s'avère un peu moins grise : le souvenir d'un "drakkar", orné d'un "dragon", y déverse sa grâce.
Michel Conrad