... pour Silver
cristalline voix des présences limpides...
des hurlantes farandoleuses qui sacrent l'excès
et enclosent les lacunés de la vengeance
jaillir avec la fraternité de l'éclair
dans la firmamentielle viole
une opiniâtreté de tendreur se dévouant à verdir
parmi la fantasque crête d'angles
jardin d'iguanes où se désabuse un sanctuaire
reçoit l'arme affranchie de la plaie
partourdisseuse lenteur
comme le pampre roule ses spires
son mime galactique
effleurant le bris d'un visage
un impromptu de coupe se désensable
à la colonne obliquée
qu'échancre la morsure foimentie
aspire l'accolade du lierre
et déjà l'aède où claire son feuillage
couvre le poudreux balbutieur de la parole gravée
- LisAbelle, Esterina, michelconrad et 4 autres aiment ceci
Chère...chère Loup-de-Lune,
Je lis et relis votre poème...et le savoure avec cette "partourdisseuse lenteur"...
Michelconrad a souvent utilisé les mots "alchimie" ou "grimoire" pour commenter votre écriture...et il y a bien quelque chose de quasi miraculeux dans votre façon d'aborder le langage, de le concevoir...Quand d'une telle générosité, d'une telle empathie, le poème devient don si entier pour relier les êtres...n'est-ce pas là, la quintessence même du langage, sa raison d'être?
Et si nous avons tous été meurtris par la "morsure foimentie", quel indicible privilège, quel ineffable bonheur quand la "parole gravée" vient rétablir la confiance, nécessaire condition à toute relation heureuse...
"Mon enfant...donne-moi la main...
Laisse pousser dans ma main ta main redevenue simple"
Aimé Césaire
Avec mon amitié et ma reconnaissance émue,
Silver