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Rhomboèdre

Posté par Loup-de-lune, 29 décembre 2018 · 835 visite(s)

Rhomboèdre




Lente avec la proie sélène diagonalait une louve
l'incandescence qui la revêtait jusqu'à l'haleine calme
passait le navrant dévorement
seule l'invention de la nuit eût signifié l'échancrure




Quand floconne le dernier butin de minutes
la métamorphose disgracie les horloges
revenues au cocon où le pleur atermoie
enfin les estampes à vau-l'eau se menuisent




Bien que dans les bleus et les verts concomitants
se noie par degré la transparence
coaliseur en retranche l'oculaire cause
le bain d'un luminaire parmi les hippocampes




Pour fins de vasques se sont perpétrés les angles
persiflé l'almanach jaillissent leurs floralies
et même si la sentence muette corrobore l'entrelacs
les pétales énumèrent la diaphanité des pardons




En le florilège de ses ruisselis la lucarne
où des pluies miraient le jeûne des vaisseaux se résume
la dolence au nacarat de ses confins
l'épanouit en scrupuleuses corolles




À déruiner le remuement des merlons
impuissant malgré tout un ciel
un chevaleresque vent s'exile au losange
et meurt à l'éploiement du pavillon châtelé



Je souhaiterais partager ici l'exquis billet-poème écrit par caillou caillasse, membre de Toute La Poésie, et inspiré par sa lecture de "Rhomboèdre". Qu'il en soit chaleureusement remercié !

Loup-de-lune



" Dans cette géométrie projective où les distances s’effacent

les iris toujours s'écarquillent à rechercher des cieux

et les astres chavirés sous tant de polychores éparses

sont les blasons, qu'à nos cils, ils laissent à nos yeux



avec toute mon affection

Caillou "
« (...) je lis, relis, je découvre toujours cette poésie comme une "aventure" de la langue et de la sensibilité, merci, encore, de ce petit bijou. »

Yann
Un lecteur

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