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Jennifer n'avait pas quinze ans

Posté par Loup-de-lune, 17 juin 2019 · 607 visite(s)

Jennifer n'avait pas quinze ans


Parmi la foule, par intervalle, il y avait l'éclat de leurs mains jointes

Ô l'implacable voie de jeunesse sur laquelle ils s'éloignaient

Dans un formidable envol d'anges brûlait ma propre main, vide, ouverte de toute la distance

Ainsi, c'était détenir, tacite, hors de toute vérification, hors de toute certitude


Ô fille d'eau qui t'enfuis pour l'alliance avec le fleuve rêveur de mers porteuses d'îles

Ô fille d'eau, comme je ressentis mon étanchement

Va, va vers ton histoire acolyte, je sais que tu baissais les yeux sur son préambule



J'ai marché sans alcool dans une ville d'astres et de feuilles d'automne. Chaque foulée gorgeait de galaxies craquantes la différence entre mon regard et voir

Derrière le verre, à la lueur de safran ou de soufre de l'ancienne boutique, les marionnettes n'ont plus d'aventures heureuses

De la bouche du dieu de pierre, qu'une espérance trop meurtrie rive à la fontaine, l'eau coule sur des bouteilles vides et des papiers sans énigme



« (...) À la découverte de ce poème en prose rempli de métaphores que je n'ai jamais lues nulle part ailleurs, je ressens un double grand plaisir de lecture m'inspirant beaucoup de reconnaissance envers son auteure. Or, celui de se livrer à son énigme l'emporte sur celui de chercher, tel un Sherlock Holmes, à l'élucider... Un texte... un tissage de lexies étonnant, étrange, mystérieux (...) De mon ressenti et d'après le titre, Jennifer est dans la foule, main dans la main avec son copain... Puis "dans un formidable envol d'anges", un plongeon ? "Brûlait ma main vide" ! Se sont-ils perdus ? "Ô fille d'eau" ... S'est-elle noyée ?... Mais que de questions quand la seule littérature vraiment nécessaire devrait être, selon Julien Gracq lui-même, 'liberté grande' et 'toujours réponse à qui n'a pas encore été demandé' . . . . . . . .

M. L.
Une lectrice

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