
En friche
Posté par Laurence HERAULT,
dans
Poèmes
10 octobre 2021
·
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En friche
Il y avait un îlot
De nature préservée,
Tout près du périphérique,
Où poussaient en liberté
Les chardons, les achillées,
Les orties, les marguerites
Une île encore sauvage
Aux plantes des plus rustiques
Qui grimpaient sur le grillage,
Non loin des murs bétonnés
Des immeubles du quartier ;
La bryone, la bardane,
La clématite des haies,
Liserons et graminées,
Croissaient et multipliaient
En toute simplicité.
Il y avait un terrain,
Une oasis de verdure
Concentrée en un refuge
D'espèces enchevêtrées,
Où fleurissaient sans compter
La porcelle et le plantain,
Le cirse et la douce amère
La vesce et le fumeterre,
La molène aux hampes d'or,
Le lierre et que sais-je encor
Chélidoines, vergerettes
Trèfle, colza, pissenlits,
Laiterons, ronce et rumex,
Coquelicots et silènes
Qui vivaient en harmonie.
Ce matin mon cœur se serre
Devant le triste spectacle
De ce petit bout de terre
Où musardait mon regard,
Fauché sans aucun égard.
Dans un halo de poussière
Il s'est volatilisé ;
Ne reste que l'herbe rase
Et l'odeur de foin coupé
Qui flotte sur la chaussée.
Laurence
14 juin 2021
Il y avait un îlot
De nature préservée,
Tout près du périphérique,
Où poussaient en liberté
Les chardons, les achillées,
Les orties, les marguerites
Une île encore sauvage
Aux plantes des plus rustiques
Qui grimpaient sur le grillage,
Non loin des murs bétonnés
Des immeubles du quartier ;
La bryone, la bardane,
La clématite des haies,
Liserons et graminées,
Croissaient et multipliaient
En toute simplicité.
Il y avait un terrain,
Une oasis de verdure
Concentrée en un refuge
D'espèces enchevêtrées,
Où fleurissaient sans compter
La porcelle et le plantain,
Le cirse et la douce amère
La vesce et le fumeterre,
La molène aux hampes d'or,
Le lierre et que sais-je encor
Chélidoines, vergerettes
Trèfle, colza, pissenlits,
Laiterons, ronce et rumex,
Coquelicots et silènes
Qui vivaient en harmonie.
Ce matin mon cœur se serre
Devant le triste spectacle
De ce petit bout de terre
Où musardait mon regard,
Fauché sans aucun égard.
Dans un halo de poussière
Il s'est volatilisé ;
Ne reste que l'herbe rase
Et l'odeur de foin coupé
Qui flotte sur la chaussée.
Laurence
14 juin 2021
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