Lumière et soif
rayonna l'agrume
sous le gouttellement de la lame
et les lumières erratiques
et les reflets orphelins
se réunirent en le nectar
il s'évasait au bord de la table
concilié un temps encore
avec la rumeur du verre
sa franchise de flambeau
et le clair-obscur de mon sang
obvièrent à la promiscuité
pour tout le charme d'une demande :
que deviendra cette soif ?
quand la fenêtre eut un cri de corolle
son rose héritait
il s'allumait par degrés
bouleverseur de sa définition
et buvant les vanités du soir
mais soufflé
par l'alliance des heures et des sombres
il se lova déjà sous les patiences d'aurores
pendant qu'éparse dans le carrellement des alentours
fraîchissait une orangeade ambrée
pour le vivier des silhouettes
et l'adolescence des solitudes
rayonna l'agrume
sous le gouttellement de la lame
et les lumières erratiques
et les reflets orphelins
se réunirent en le nectar
il s'évasait au bord de la table
concilié un temps encore
avec la rumeur du verre
sa franchise de flambeau
et le clair-obscur de mon sang
obvièrent à la promiscuité
pour tout le charme d'une demande :
que deviendra cette soif ?
quand la fenêtre eut un cri de corolle
son rose héritait
il s'allumait par degrés
bouleverseur de sa définition
et buvant les vanités du soir
mais soufflé
par l'alliance des heures et des sombres
il se lova déjà sous les patiences d'aurores
pendant qu'éparse dans le carrellement des alentours
fraîchissait une orangeade ambrée
pour le vivier des silhouettes
et l'adolescence des solitudes
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Cette exquise. « orange ambrée », ce « nectar » qui « fraîchissait » comble la soif que nous avons d’un texte authentique, où chaque mot parle à chacun en un chuchotement secret, avec des vocables qui ouvrent des tremplins à notre imaginaire. Oui, il s’agit bien là de «l'adolescence des solitudes », cette adolescence éternelle, qui ne peut faire le deuil de ses rêves.
Michel Conrad