Dépouillement
il est temps de s'asseoir sur la grande pierre plate
il a suffisamment marché
celui qui n'a plus où aller
Le lait sucré
le beau que sillonnent les vers
ne feront que peu contre mon éreintement
enfin les derniers humains s'en vont
toutes ces femmes avec tous ces enfants
et toutes ces inflexions qui sacrent les inquiétudes
ils ont fait mal au silence
dont je m'étais considéré comme la sentinelle
avec le baume du soir j'ai veillé sa convalescence
au comble de la cicatrice vient le vent
au-dessus du panachage de bêtes
que l'homme a composé
et c'est le vent comme un toit
de feuilles et d'étincelles
et je m'étonne de mon livre
de mes mains qui saignent son alphabet
et sur la pierre
me rassure la boisson épandue en transparence
et les paons se juchent
et allument des franges de délivrance
et les oies étendent
et secouent leurs grandes ailes blanches
leurs plumes ainsi neigées
disent-elles les âmes des pommes
qui se corrompent dans le tremblé d'un linceul d'ombres ?
il est temps de s'asseoir sur la grande pierre plate
il a suffisamment marché
celui qui n'a plus où aller
Le lait sucré
le beau que sillonnent les vers
ne feront que peu contre mon éreintement
enfin les derniers humains s'en vont
toutes ces femmes avec tous ces enfants
et toutes ces inflexions qui sacrent les inquiétudes
ils ont fait mal au silence
dont je m'étais considéré comme la sentinelle
avec le baume du soir j'ai veillé sa convalescence
au comble de la cicatrice vient le vent
au-dessus du panachage de bêtes
que l'homme a composé
et c'est le vent comme un toit
de feuilles et d'étincelles
et je m'étonne de mon livre
de mes mains qui saignent son alphabet
et sur la pierre
me rassure la boisson épandue en transparence
et les paons se juchent
et allument des franges de délivrance
et les oies étendent
et secouent leurs grandes ailes blanches
leurs plumes ainsi neigées
disent-elles les âmes des pommes
qui se corrompent dans le tremblé d'un linceul d'ombres ?
- Esterina, AURE et En hoir de Loup-de-lune aiment ceci
Il y a au coeur de l'humain de très funestes forces antithétiques, antagonistes, qui semblent être l'une des caractéristiques principales de sa complexion : par exemple, un individu est capable, avec des commentaires, d'envahir un blog appartenant à autrui, pendant des mois et des mois, comme une herbe folle, pour ensuite venir jouer, dans l'insatiabilité de sa propre production, au saint élagueur. Ainsi, perpétuellement en proie à cette manière de schizophrénie, excessif tantôt par étouffement tantôt par émondement, son moi n'a de cesse de menacer la source de sève et de Vie...
Loup-de-lune