SAISONS NIEES
M’enfuir s’incruste sur mes ailes
Quand j’entends l’enfant pleurer.
Pourquoi mon père, pourquoi ma mère
Ne viennent pas me dire au revoir ?
Comme un orage dans mon ciel,
Les pluies ne peuvent laver
Cet acide récurant au goût amer,
Ce faux reflet dans mon miroir.
Nous n’irons plus ensemble, au pire
Sécheront les larmes d’un soupir.
Suivent les saisons aux échos perdus.
Pourtant vos voix me reviennent sans flux.
Je n’aurais pas besoin de dire
Qu’il est temps pour moi de partir.
Sèchent les saisons au décor fendu.
De cette éternelle pluie, je n’en veux plus.
A toi mon père, à toi ma mère,
Où est votre porte secrète ?
Par quelle magie, quelle illusion
Vous êtes vous égarés ?
De mon arbre sont tombées à terre
Les feuilles de l’enfance, laissant apparaître
Ma sève comme un onguent de consolation.
Pourtant le vide ne peut s’effacer.
Il n’y aura jamais plus d’ensemble. Que dire
Si les années qui me broient, s’étirent…
Passent les saisons sur mes mains tendues
Vers un horizon où l’âge s’atténue.
En trente années, je n’ai su que fuir
L’absence acérée qui vient se languir
Aux longs des saisons, où se tient à l’affût
Une douce déraison pour mes nuits sans but.
05/04/07 .j
SAISONS NIEES
Débuté par Olivannecy, avril 05 2007 12:23
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