5 réponses à ce sujet

[Homosum]

Roule une bille sur le sol, le sol humide et sombre. Pure main de l'enfant, l'enfant attrapant la bille, et l'enfant regardant la bille, la bille bleue, d'un bleu d'un autre monde, la bille brillant dans les yeux de l'enfant. La bille brillant dans les yeux de l'enfant, bientôt s'éteint devant un autre enfant, un enfant sans bille, mais avec un pantin, un petit pantin de bois, pantin de bois dans les doigts de pantin de l'enfant sans bille, mais avec un pantin, un petit pantin de bois. Un petit pantin de rien, de rien du tout, aux yeux du jeune maître, de rien car passe un autre enfant, passe comme le vent, sur un vélo, un grand vélo, tout neuf, un grand vélo tout beau. L'enfant sur le vélo s'en va, il est passé si vite ; et le voilà chez lui, arrêtant son vélo, courant jusqu'à sa chambre, et plongeant ses mains sales, ses mains pleines de poussière et de boue séchée, dans ses poches usées, ses poches tellement usées qu'elles en sont maintenant trouées, trouées les poches, mais il ne le savait pas, il y avait mis ses billes, toutes ses billes, en prenant son vélo. Mais par le trou de la poche usée, le trésor s'est enfui, il l'a semé comme on sème le vent, sur son vélo, passant comme le vent au milieu des larmes des autres enfants. Elle sont tombées, ses billes, toutes ses billes, même la belle bille bleue, d'un bleu d'un autre monde, tombée, elle a roulé, roulé, la bille sur le sol, le sol humide et sombre.

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[serioscal]

Roule une bille sur le sol, le sol humide et sombre. Pure est la main de l'enfant, l'enfant attrapant la bille, l'enfant regardant la bille, la bille bleue, d'un bleu d'un autre monde, la bille brillant dans les yeux de l'enfant. La bille brillant dans les yeux de l'enfant, bientôt s'éteint devant un autre enfant, un enfant sans bille, mais avec un pantin, un petit pantin de bois, pantin de bois dans les doigts de pantin de l'enfant sans bille, mais avec un pantin, un petit pantin de bois. Un petit pantin de rien, pantin de rien du tout, aux yeux du jeune maître, car passe un autre enfant, passe comme le vent, sur un vélo, un grand vélo, tout neuf, un grand vélo tout beau. L'enfant sur le vélo s'en va, il est passé si vite ; et le voilà chez lui, arrêtant son vélo, courant jusqu'à sa chambre, et plongeant ses mains sales, ses mains pleines de poussière et de boue séchée, dans ses poches usées, ses poches tellement usées qu'elles en sont maintenant trouées, trouées les poches, mais il ne le savait pas, il y avait mis ses billes, toutes ses billes, en prenant son vélo. Mais par le trou de la poche usée, le trésor s'est enfui, il l'a semé comme on sème le vent, sur son vélo, passant comme le vent au milieu des larmes des autres enfants. Elle sont tombées, ses billes, toutes ses billes, même la belle bille bleue, d'un bleu d'un autre monde, tombée, elle a roulé, roulé, la bille sur le sol, le sol humide et sombre.

Hormis "Pure est la main de l'enfant", précision qui me semble un peu convenue, le texte roule merveilleusement et je suis heureux de saluer une écriture riche de promesses (et son auteur avec) !

[Homosum]

Hormis "Pure est la main de l'enfant", précision qui me semble un peu convenue, le texte roule merveilleusement et je suis heureux de saluer une écriture riche de promesses (et son auteur avec) !

Il faut reconnaitre que je l'ai écrit vite, surtout le début en réalité, et la première ligne m'étant venue assez vite, je ne suis pas revenu dessus alors que le "Pure est la main", je le vois bien maintenant, n'a pas d'autre fonction que rythmique et pioche en effet d'être un peu convenu.

Merci beaucoup pour les compliments par ailleurs !

[Lé Clone]

L’ensemble est fascinant. A la fois rythme et repos.
On pousse à peine la bille à l'innocence du bleu.

[claricorne]

Il ne faut pas attendre, le mettre en musique et le chanter, innocent...
Ecriture intéressante, la répétition n'est pas chose aisée!
Bravo!
Claricorne